Il est des jours, il est des nuits, où le monde autour vacille.
Malgré le sourire passager d’une douceur attendrie,
La vie nous montre son côté sombre et froid,
Bien tapie derrière une façade éphémère et douce.
Fragile comme un cocon papillon de soie blanche,
Je tâtonne au milieu d’une toile de ronces.
Observation de moments de joie, de couleur,
J’aperçois la possibilité d’un bonheur fragile.
Mais le souffle du vent éloigne cette senteur.
Tremblotante dans le creux de mes rêves espoirs,
Je me fais violence contre une injustice de vie.
Pourquoi l’amour est-il si compliqué et volage ?
Pourquoi la vie est-elle si calculée et prévisible ?
Le rêve n’est qu’illusion d’un désir profond et vital
Qui se complait à nous rendre dépendant.
De cette impression d’euphorie charnelle,
Ne subsiste que le néant, le vide de l’âme.
Prisonnière à vie, condamnée à perpétuité,
Je m’isole un peu plus de ce droit au bonheur.